Grotte de Notre-Dame de Lourdes

Localisation : MONS-EN-BAROEUL, 49 Rue du Baroeul "ancienne Mission des Oblats de Marie Immaculée"

Date : 1935

Vocable : Notre-Dame de Lourdes

Fête : 11 février

Etat : Assez bon

Parrainage : Néant, propriétaire privé

Historique de la "Grotte de Notre-Dame de Lourdes de Mons-en-Baroeul" :

La Grotte, placée à l'entrée, à gauche de l'habitation "anciennement maison de "La Mission des Oblats de Marie Immaculée", fut érigée en 1935 par Messieurs BRUNEEL et Eugène GRAENICHER.

Elle est, dans une forme réduite, une réplique de la célèbre grotte de Lourdes.

Une fontaine placée à gauche de la Grotte invite à se désaltérer, si la soif se fait sentir. Le robinet, placé à ras du sol, rend tout de même la manœuvre périlleuse.

Pour son financement, il fut créé une association dite : "L'Écho de «LA GROTTE» de Mons-en-Barœul". Ses publications consistaient en un Bulletin mensuel des "AMIS DE LA GROTTE" et un Journal des Pèlerins. Il est écrit en tête de ce bulletin : «Maison des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, 65 Rue du Baroeul. Tram F de Lille, arrêt au Trocadéro de Mons ; de Roubaix, arrêt à la Brasserie Coopérative».

Pour reprendre la chronologie publiée dans ce premier numéro édité en janvier 1938, c'est-à-dire plus de 20 mois après l'édification de la Grotte, le Père CHAMPIONh, son premier rédacteur, souligne que l'association n'a que 15 mois d'existence et compte déjà plus de 2 000 adhérents. La cotisation annuelle était modeste : "au moins 2 Francs". Financièrement, c'est sous la forme d'abonnements à la revue et de dons qu'il fut permis de rembourser la dette de la construction.

La Grotte était éclairée électriquement et l'on pouvait offrir une heure ou plus d'éclairement suivant le montant de l'obole.

La Mission des Oblats de Marie Immaculée de Mons-en-Baroeul :

La congrégation des "Missionnaires Oblats de Marie Immaculée" fut fondée par un religieux. Le Père Charles-Joseph-Eugène DE MAZENOD, homme de foi et de conviction, né le 1er août 1782 à Aix-en-Provence, créa en 1816 «La Société des Missionnaires de Provence». Nous sommes encore loin de Mons-en-Barœul, mais on y arrivera d'ici peu.

En 1826, le Pape Léon XII approuve cette congrégation.

L'expansion très rapide de cette mission a fait que les Oblats essaimèrent aux quatre coins du monde, en Orient, en Afrique, en Amérique, jusque dans l'extrême Nord dans les Terres arctiques, et ce, en quelques années d'existence.

C'est le prêtre Oblat Léopold LIONNET qui eut l'idée d'implanter cette fondation septentrionale française au carrefour de trois grands centres que forment les villes de Lille, Roubaix, Tourcoing.

Le rapport du 14 août 1920 écrit par le Père LIONNET, explique avec précision, les difficultés rencontrées pour faire accepter auprès de l'administration provinciale le projet d'une fondation qui lui semblait vouée à un brillant avenir. 

Le 1er juin 1920, on lui accorda l'autorisation de concrétiser le projet, mais il fallait trouver une maison assez grande pour accueillir cette mission. C'est Père SALEMBIER, curé de Mons-en-Barœul qui l'aida à réaliser ce dessein.

Le Père LIONNET dit dans son rapport : «Sur ses indications, il me fut permis de visiter la propriété qui resta vite à mes yeux l'idéal recherché : situation unique au point de jonction des villes de Tourcoing, Lille, Roubaix... campagne et ville tout à la fois. La maison est bien bâtie, bien distribuée, convenablement aménagée dans ce qu'il y a de plus moderne... potager, deux grands vergers, pâture à même d'alimenter un futur bétail, un poulailler, des dépendances et écuries parfaitement intégrées».

Le 30 juin 1920, les clefs de la Villa «Les Glycines» située à l'époque au 65 de la rue du Barœul, passèrent de la poche du gardien des lieux aux Oblats.

La propriété visible aujourd'hui n'a pas énormément changé : le calme et la quiétude des lieux ont été préservés, seule la perspective du vaste potager manque. L'ensemble de l'habitation et de ses dépendances ont gardé leur cachet

Texte de Gérard PROUVOST, Association Historique de Mons-en-Barœul
avril et juillet 2005